Historique
Déménagement de la Manyatta
Naivasha, le déménagement de la Manyatta et la construction d’un gîte
La Manyatta
C’est dans cet environnement naturel que vivaient nos amis massaï lors de nos premières rencontres. Sur les contreforts du massif volcanique du Longonot, ils y élevaient leur bétail qui pouvait pâturer à l’écart dans de larges vallées naturelles.
Les huttes, faites de branchages entrecroisés, de bouse de vache et de boue séchée, sont organisées en cercle. Elles forment la Manyatta : le village.
Sur l’ensemble du secteur, la communauté comptait près de 1500 personnes.
A l’arrière, en contrebas, se situent les gorges du Hell’s gate park visitées par de nombreux touristes tout au long de l’année. Un lieu privilégié pour la vente des bijoux traditionnels fabriqués par les femmes, qui apporte un complément de revenus appréciable.
C’est en ces lieux que le comité a mené sa première mission :
« L’eau, source de vie et d’espoir en pays massaï ».
La géothermie
Non loin de là, un labyrinthe de conduites reliées à des puits capte la vapeur dans les profondeurs du volcan en sommeil, et l’achemine jusqu’à la centrale géothermique Olkaria.
Moins aléatoire que la production hydroélectrique, ce mode de production énergétique a obtenu la faveur du gouvernement Kényan, qui en a décidé le développement massif.
Le déménagement et la nouvelle terre
C’est ainsi que fût scellé le sort de la Manyatta, dont l’emplacement était situé à une centaine de mètres d’un des sites retenus pour réaliser un nouveau puits. Le bruit généré par les installations rend impossible le maintien du village.
Le comité a assisté la communauté dans ses négociations avec la compagnie électrique qui s’était engagé à relocaliser les populations impactées. Au terme de tractations complexes, et étalées dans le temps, les Massaï ont dû accepter la délocalisation.
La première terre proposée étant extrêmement aride, un site a finalement été retenu à 15 kilomètres environ du village ancestral. La société Kengen, propriétaire de l’usine, a réalisé une école, un dispensaire et des maisons en dur avec l’électricité.
Cinq ans après leur déménagement forcé, les Massaï font le bilan. S'ils apprécient le confort des maisons modernes, ils regrettent d'être dispersés, notamment les personnes âgées qui ont du mal à se déplacer.
La vie sociale, qui était la leur, dans les villages traditionnels a disparu. Les terres à pâturage sont de moins bonne qualité et leur éloignement des centres touristiques leur a fait perdre un revenu complémentaire dû à la vente des bijoux.
La Guest House (le gîte)
La Guest House construite sur le site de la Manyatta a été inaugurée en 2020. Son architecture est un clin d’œil aux huttes traditionnelles et elle dispose d’un niveau de confort adapté aux touristes qui visitent le parc.
Nous espérons que le retour financier sera positif pour la communauté qui envisage également de reprendre la vente des bijoux dans les gorges.
Premiers contacts
Dès 2005, des groupes se sont constitués au sein du comité pour aller au Kenya rencontrer les Massaï.
Lors de ces voyages les bénévoles de l'association ont été reçus chez l'habitant et ont vécu un voyage hors des clichés touristiques.
Ces rencontres avait pour but d'identifier les besoins, des les faire exprimer par les populations locales, avant d'élaborer puis de mettre en oeuvre les projets à venir. La participation active des Massaï au choix des projets et à leur réalisation étant une garantie de leur pérennité.
Au premier contact, le manque d'eau est apparu comme le point essentiel sur lequel nous devions intervenir.
Les rares points d'eau, souvent à plusieurs heures de marche du lieu de vie, étaient, pour certains, insalubres et donc essentiellement utilisés pour le bétail.
Naissance du Comité
NAISSANCE
Octobre 2001
Lors du festival culturel d’Alénya « les vendanges d’octobre », Catherine Kieffer, artiste peintre, était invitée à exposer ses œuvres. Ses grandes toiles représentaient la communauté Massaï au Kenya dont elle défend le droit à préserver le mode de vie rural et la culture face à la modernité. Les représentants Massaï qui l’accompagnaient ont sensibilisé les visiteurs à leur cause.
Un accord de coopération est signé entre la ville d’Alénya et la commune de Naivasha, chef-lieu de district dans le comté de Nakuru.
Avril 2004
De la proximité géographique au partage des profils culturels tels la langue, le drapeau (la senyera) et les traditions, une délégation de Celrà, ville catalane de la province de Gérone, s’est jointe aux festivités de la Sant Jordi à Alénya. A l’issue de la journée, l’idée de sceller une amitié inter-frontalière pour échanger au niveau culturel, sportif, scolaire et associatif entre les deux communes était adoptée.